Petit blog avec un oeil neuf et moins neuf sur le reste du monde.
Je vous parle d'un temps que les moins de... hm... 4ans et des poussières (pardon grand Charles) ne peuvent pas connaitreuuuu.
Et si l'on remontait un peu la pendule du temps? disons.... début 2007?
A cette époque la plate-forme était encore (plus pour longtemps) un lieu offrant une liberté quasi totale ou tout un chacun pouvait faire ce qu'il voulait, quand il voulait, avec qui il voulait :
L'époque donc d'une grande activité, les campeurs, les griefeurs, les clubs de strip par centaine, la découverte de l'illimité, bref tout dans le meilleur des mondes, alors oui... des abus il-y-en eus (genre wonderland...) mais on s'en foutait, en fait cette période (2006 -2007 voir début 2008) représente pour moi un peu le flower power du moment, sea sex & drug ET gold digging (chercheurs d'or, vente de freebies ou "clik sur moa pour gagner des L$").
C'est mal? p'tete, mais dieu que c'était bon!
Oui oui... ne pas vivre dans le passé, vieux croûtons, agir pour le futur et au présent, tout ce genre de conneries pour se donner bonne conscience.
Ah oui! c'était aussi la grande époque du SLObserver, le premier journal francophone SLien et le tout premier AU MONDE (oui! *bombe la poitrine*) à avoir sorti un JT vidéo! (bisou l'équipe vous me manquez <3) . Époque bénie donc ou les sujets de reportages ne manquaient pas, époque aussi ou les médias "traditionnels" balançaient tout et n'importe quoi sur notre petit monde virtuel (génération TF1/F2/M6).
Un sujet revenait plus souvent, un sujet qui gênait tout autant qu'il fascinait, vous commencez à bien me connaître maintenant, le sexe! , le cul, la drague a multi-niveau, bref l'un des 3 piliers fondateur de Second Life, qui sont je vous le rappelle, l'immobilier, le sexe (donc) et la vente de produits virtuels. Si pour l'immobilier nous avons connu une dégringolade des activités ( cf : Ansche chung) et que la vente de produit et services se passe toujours bien, quand est-il du sexe?, fait-il toujours recette? .
C'est avec cette, quasi mission divine, que je me suis lancer à la recherche du zizi perdu (musique d'indiana jones) .
Tout d'abord il faut bien comprendre une chose, outre qu'il est admis que le sexe fut sûrement un acteur majeur dans le développement de Second Life, il était, à cette époque, vraiment "novateur", dans sa technologie et son interaction, les avatars étaient pour la première fois "réalistes", avant ce cyber-sex visuel il-y-avait Caramail... ce qui était moins glamour et plus tendancieux... quoique...
Donc!, Quand est-il aujourd'hui du stupre et de la luxure. et bien ça n'est plus très folichon je dois bien l'avouer, alors certes les avatars sont de plus en plus sophistiqués et "fuckable" (pardon maman...) par rapport à 2007/2008, voici un exemple :
2007
Nos Jours
(pardonnez le "demo" c'etait pour un test de la nouvelle technologie mesh ^^ et aucune retouche toshop dans les deux)
Je pense que ces deux exemples sont assez flagrant sur l'évolution de nos avatars, il en va de même pour les animations qui aujourd'hui sont en "full motion capture", entendre par la, réaliser par un être humain puis digitaliser et rendu sur SL. Je vous avoue qu'a l'époque les animations était plus du grand guignol qu'autre chose... mais ça nous convenait!.
La phase "apparence" passer, reste les lieux, les clubs, boite de strip-tease, bordels, et autres sexplace.
La c'est la cata!, en 2007 on comptait environ 2 clubs par sim (une sim ou "simulator" est, en gros, un grand carré ou poser ses valises, construite ses bidules, "vivre" et tout le toutim), sur les 2 clubs il-y-en-avait un de strip ou le chaland fortuné ou pas, on s'en foutait, les L$ coulaient à flots à ce moment, venait se rincer l'oeil sur des corps de bimbo dansant langoureusement (ou pas) sur des podiums ou des poledances. TOUT les clubs de ce type faisaient le plein chaque soir et parfois même toute la journée.
L'emploi allait bon train à ce moment, les clubs toujours à la recherche de "viande fraîche" embauchaient à tour de bras aussi vite qu'ils viraient, le drama étant un sport national sur Second Life, il-y-avait aussi une forme de... classement au sein de la "corporation of stripteasers & escorts", classement dont votre dévouée faisait partis (en fait en 8ième position au classement général SLien .. les 7 premières place étaient trustées par les américaines... nationalisme quand tu nous tient...) . Cela permettait de mieux gérer le personnel et surtout de savoir qui prendre et qui éviter!.
vous l'aurez compris, le business du sexe à cette époque était très bien encadré et pourtant complètement libre, ça n'allait pas durer.
"M. m'a tuer"
The "Infamous" M Linden pointa le bout de son nez un jour d'avril 2008, avant toute chose j'aimerais que les choses soient bien claires, Mark Kingdom aka M Linden n'était pas vraiment un mauvais type, seulement il avait un sale job à faire en tant que nouveau CEO de Linden Labs, en bref vraiment pas le beau rôle, on lui doit, notamment, le dégraissage de près de 30% du personnel, la mise en place d'une nouvelle et contestable politique tarifaire sur les prix des sims (la fameuse TVA qui as fait tant de mal), le Viewer 2, la fin des banques et des casinos, la mise au ban du camping, la vérification de l'âge, le "trucage" des chiffres financiers, une communication réduite à sa plus simple expression et surtout... SURTOUT .... Zindra
Kezaco Zindra?
Je vous invites à relire (ou lire) le petit billet que j'avais fait dessus afin de vous rendre compte de l'ampleur de la chose.
Pour en faire un résumé assez simple, exit les strip clubs du mainland (tout du moins la majeure partie), on délocalise! passage sur zindra obligé du au nouveau système rated du Lab "Adult". M Linden à donc ceder aux actionnaires puritains.
Et ce fut le début de la fin ... d'un nouveau commencement?
Pourquoi ne pas avoir suivi la charrette me dira-t'on? , tout simplement parce-que ce fameux esprit de liberté que possédait SL venait de s'envoler en forçant (peu ou presque) les owners et employé(e)s à s'exiler littéralement loin, très loin du mainland, comme on cache un enfant mal-formé ou comme on range au fond d'un placard une affaire un peu gênante.
Que cela?
non.
Ce qui faisait le succès du sexe sur SL était aussi cette forme d'anonymat derrière son avatar, on étaient qui on voulait, quand on voulait, puis vint la voice, devenu aujourd'hui obligatoire dans 80% des stripclub ... sérieusement... vous avez déjà vu une strip teaseuse faire la causette pendant son show?, non, elle danse, balance quelques emotes bien choisies et si possible personnalisées à direction du potentiel client et puis c'est tout!.
La voice donc, vrai réussite technologique, brisa la dernière frontière de l'anonymat, rendant les choses réelles, trop réelles, amenant aussi la vraie prostitution sur Second Life ave ses services d'escort voice et caméra, fini l'époque ou les gens venaient juste pour passer un peu de bon temps, non, maintenant vous avez certes l'assurance que c'est une vraie nana qui se trouve derrière l'avatar mais vous avez aussi l'assurance qu'elle sera avec vous 10 min top chrono (ou plus si vous payez) et point final, et pour les tarifs on navigue parfois très (trop) proche de ce qui se trouve sur le net. Quel intérêt alors?.
Je résume, Voice + Continent de lépreux + prostitution réelle = ... Internet ou la rue St-denis à porter de clic.
alors ça déserte, plus de magie, plus de liberté, on vient, on prend une fille en cam, on astique 10 minutes son ptit bout et hop, next. Autant aller sur Youporn, ça coûte moins.
Zindra se vide donc, des irréductibles tente quand même de garder un "spirit of freedom" sur ces terres inhospitalières mais pour combien de temps?. Même le Red Light District, lieu bien connu des amateurs de cyber sex devient un désert.
On sont passer les GoL, les Nights & Blues, les Edge, les ShowGirls, etc... ces véritables temples de la liberté sexuelle sur SL? ils n'existent plus ou ont étaient remaniés afin d'en faire des boites de clubbing sans âmes ni saveurs.
en perdant l'un de ses piliers, Second Life est devenu bancal à souhait, il as grandit diront certains, en ce cas... le syndrome de Peter Pan doit-être une maladie contagieuse parce-que peu acceptent cet état de faits mais tous le supporteront jusqu'à la fin.
Riona.